MARTHA GRAHAM (B)

À l’occasion du centenaire de la compagnie et après 7 ans d’absence en France, la Martha Graham Dance Companyqui a révolutionné le monde de la danse contemporaine annonce son grand retour sur scène lors d’une série de représentations exceptionnelles qui passera par Paris, Lyon et Roubaix.

« Danseuse du siècle », « Icône » … tous les superlatifs ont été utilisés pour décrire Martha Graham. Son approche de la danse, du théâtre et son vocabulaire physique innovant ont irrévocablement influencé la danse dans le monde entier. Aussi prolifique que complexe, elle a créé 181 ballets en tant que chorégraphe et une technique de danse qui a été comparée au ballet classique dans sa portée et son ampleur.

Lors de cette tournée, dix-huit danseurs interpréteront à la fois des œuvres emblématiques de Martha Graham et des ballets plus récents d’artistes contemporains, encore jamais présentés en France.

Ce programme B est composé de deux œuvres majeures de Martha Graham : Diversion of Angels et Chronicle dans lesquelles elle s’attaque à des sujets universels tels que l’Amour et la guerre ; et de We the People de Jamar Roberts, un rappel que le pouvoir du changement collectif appartient au peuple. 

DIVERSION OF ANGELS. Créée en 1948, Diversion of Angels est un ballet sans intrigue de Martha Graham, inspiré par la couleur et les émotions. Sur une musique de Norman Dello Joio, il explore les différentes facettes de l’amour : passion (rouge), maturité (blanc) et séduction (jaune). La danse rend hommage à Kandinsky, dont l’usage expressif de la couleur a profondément marqué Graham.

WE THE PEOPLE. Présentée en 2024, We the People est une œuvre engagée de Jamar Roberts sur une musique folklorique de Rhiannon Giddens. Entre protestation et lamentation, la danse questionne les promesses non tenues de l’Amérique tout en affirmant que le changement collectif vient du peuple lui-même.

CHRONICLE. Créée en 1936, Chronicle est une œuvre politique de Martha Graham, réponse au fascisme en Europe. Refusant de se produire en Allemagne nazie, elle conçoit une danse qui évoque la guerre sans la représenter directement, exprimant sa tragédie universelle. Sur une musique de Wallingford Riegger, l’œuvre mêle dénonciation et appel à l’action. Redécouverte en 1985, elle est aujourd’hui partiellement reconstruite et interprétée par la compagnie.