Les Belles Sorties

Simon, lui, ne connaît pas cette popularité. Il n'a pas d'amis et Martin finit par suivre l'avis des autres, tournant lui aussi le dos à Simon. Il faut dire que depuis que Simon est tombé dans la gadoue, Martin éprouve une certaine honte : « Simon la Gadouille », un surnom qui lui colle à la peau comme la vase de l'étang. Puis les deux garçons grandissent et s'éloignent... jusqu'à ce qu'un soir, la voiture de Martin s'arrête à un feu et qu'il remarque quelque chose : alors il se souvient.

Poétique et touchant, Simon la Gadouille retrace l’histoire d'une amitié qui se noue et se délite sur les bancs de l’école puis de brise entre deux copains d'école qui s'étaient juré rester amis pour la vie. Ce duo forme le noyau d’une amitié essentielle, fondée sur un sentiment d’exclusion et de différence face aux autres de la classe. Les souvenirs défilent dans la mémoire du narrateur, les phrases de Rob Evans sont brèves et fugaces, comme le souvenir... Une pièce à la fois tendre et cruelle sur les difficultés d'être courageux quand on est enfant, et les remords qui parfois hantent l'âme des adultes.

Dans une relation intime avec le public, François Godart offre une performance de seul en scène remarquable qui nous plonge au centre de la classe, à la cantine, au cœur de cette amitié : simplement accompagné d’un musicien, il incarne successivement chaque personnage avec justesse émotionnelle parfaitement distillée. Et cela fonctionne !

Petits - à partir de 8 ans - et grands vont suivre avec bonheur les multiples rebondissements de ce fabuleux récit !

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