Dédé

L’intrigue amoureuse de Dédé pourrait se résumer ainsi : Dédé aime Odette, mais est aimé secrètement par Denise, elle-même poursuivie par les assiduités de Leroydet et courtisée par Robert qui finira amant d’Odette dont le mari, Monsieur Chausson, reste obsédé par… son magasin de chaussures ! Vous êtes perdus ? Mais c’est parce que Dédé est avant tout un vrai vaudeville, une comédie sentimentale pleine de légèreté, de fougue et de folie ! Tout y est : caractères bien trempés, situations rocambolesques, quiproquos, jalousies et portes qui claquent… Adaptée pour dix musiciens, la partition de Christiné a été confiée à Jean-Pierre Haeck, qui en a respecté la brillance et le swing : ça lève la jambe, ça trépigne, ça s’envoie littéralement en l’air et par moment, la vraie émotion pointe le bout de sa chaussure et nous embarque. On pense à Ernst Lubitsch, à ses successeurs Billy Wilder ou plus près de nous Blake Edwards. Car chaque moment de cette revue est autant de numéros à exécuter : du tango fougueux d’Odette et Dédé aux chansons canailles de Robert, en passant par les ensembles swingués des vendeuses… c’est tout le Casino de Paris de la Belle Epoque qui est convoqué dans cette boutique d’escarpins.