Jean-Marie Bigard

Ses détracteurs le jugent vulgaire ; il s’assume terriblement grossier. C’est l’humoriste que les zygomatiques délicats aiment détester, un comique-troupier qui se rêve intimement philosophe populaire ; mais il remplit le stade de France et « bourre
Bercy ». Un brin scatologique, faussement misogyne mais toujours terriblement impertinent et sans tabou, le comique qui puise l’humour sous la ceinture ose tout pour rappeler à tous les « bien-pensants » la vacuité de leurs principes, et réveiller le paillard qui sommeille en chacun de nous. Car c’est surtout pour rire, pleinement et aux éclats, que ce bulldozer des mots ne s’interdit rien, surtout pas le pire. Passés ses soixante ans et le triomphe sur scène qui va avec, il nous revient en pleine forme, peut-être plus subtil qu’il n’y paraît : « C’est mon premier one-woman show. Moi, en femme… alors je vous garantis que les homme vont en prendre plein la gueule… moi le premier ! »